2035 : L’Europe Peut-elle Abandonner le Thermique ?

selon un rapport récent de la Cour des comptes européenne, plusieurs obstacles majeurs pourraient compromettre la réalisation de cet objectif.

L’Europe se trouve à un carrefour décisif, avec l’ambition de mettre fin à la vente de voitures thermiques d’ici 2035. Cette transition vers des véhicules à zéro émission représente une étape cruciale pour atteindre les objectifs climatiques de l’Union européenne. Cependant, selon un rapport récent de la Cour des comptes européenne, plusieurs obstacles majeurs pourraient compromettre la réalisation de cet objectif.

Problématiques persistantes dans la réduction des émissions de CO2

Le premier obstacle majeur est la réduction insuffisante des émissions de CO2 par les voitures à moteur thermique. Bien que des réglementations aient été mises en place dès 2009, il a fallu attendre 2020 pour observer une baisse notable des émissions. Cette lenteur dans les progrès souligne un échec dans la mise en œuvre efficace des politiques environnementales au sein de l’UE. Comme l’indique Nikolaos Milionis, l’un des auteurs du rapport, il est alarmant de constater que “la plupart des voitures thermiques actuelles émettent toujours autant de CO2 qu’il y a douze ans.”

Manque de clarté dans le développement des carburants alternatifs

Le développement de carburants alternatifs représente le deuxième grand défi. Les biocarburants, les carburants de synthèse et l’hydrogène sont perçus comme des solutions potentielles, mais le rapport pointe du doigt l’absence d’une feuille de route claire pour leur déploiement. Les questions relatives à la disponibilité des carburants, à leurs coûts et à leur impact environnemental restent sans réponses précises, entravant ainsi le progrès vers une mobilité durable.

Urgence de renforcer la compétitivité dans la production de batteries

Enfin, la troisième problématique majeure concerne le développement des véhicules électriques, notamment la capacité de l’Europe à rester compétitive dans la fabrication de batteries. Afonso De Castro Malheiro met en lumière les faibles capacités de production et les risques associés aux importations de batteries. L’Europe dépend fortement des importations de ressources essentielles provenant de pays tiers, souvent sans accords commerciaux adéquats ou avec des risques géopolitiques significatifs.

Cette dépendance expose non seulement l’Europe à des vulnérabilités stratégiques mais soulève également des préoccupations quant aux conditions sociales et environnementales sous lesquelles ces matières premières sont extraites.

Conclusion

Pour atteindre les objectifs ambitieux de 2035, il est impératif que l’Union européenne surmonte ces défis en adoptant des mesures concrètes et en accélérant ses efforts de transition écologique. Il est essentiel de renforcer les politiques de réduction des émissions, de clarifier les plans pour les carburants alternatifs, et d’améliorer la compétitivité dans le secteur des technologies vertes, notamment les batteries pour véhicules électriques.


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