Dans un contexte international de tensions croissantes, l’Allemagne, sous la conduite du chancelier Olaf Scholz, opte pour une approche de rapprochement avec la Chine, renforçant ainsi une politique de longue date axée sur la collaboration économique. Cette stratégie, loin des promesses antérieures de réorientation stratégique, a été mise en lumière lors de la visite prévue du chancelier à Pékin, qui devrait célébrer et potentiellement approfondir les liens économiques bilatéraux.
Un Changement de Stratégie ou Simple Continuité?
Il y a neuf mois, le gouvernement allemand révélait sa nouvelle “China-Strategie“, un document robuste promettant une réévaluation des relations sino-allemandes face à une Chine “plus répressive à l’intérieur et plus offensive à l’extérieur”. Ce document mettait en avant la nécessité d’un “de-risking” économique pour réduire la dépendance allemande vis-à-vis de la Chine. Cependant, les actes semblent moins tranchants que les mots.
La Réalité des Relations Économiques
La visite de Scholz, accompagné de hauts fonctionnaires et de leaders industriels allemands tels que les dirigeants de Siemens et BMW, symbolise une continuation plutôt qu’un changement. Cette délégation illustre l’importance cruciale des relations commerciales, malgré les promesses de diversification économique.
Le Spectre de la Dépendance Russe
La récente histoire avec la Russie, où l’Allemagne s’était retrouvée piégée par sa dépendance au gaz russe, semble n’avoir que partiellement influencé la stratégie allemande vis-à-vis de la Chine. La ministre des affaires étrangères, Annalena Baerbock, avait souligné que l’Allemagne ne pouvait se permettre de répéter cette erreur. Pourtant, les engagements pris semblent vaciller face à la réalité des enjeux économiques et commerciaux.
Analyse et Perspectives
Les relations sino-allemandes, tout en présentant un potentiel économique significatif, posent également des questions de sécurité et de dépendance stratégique. La visite de Scholz pourrait soit confirmer la tendance à la coopération soit amorcer un véritable pivot si de nouvelles politiques étaient annoncées. Pour l’instant, la stratégie semble être celle de la prudence et de la continuité, malgré les risques potentiels que cela pourrait engendrer à long terme.
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